Alors qu’en France, nous sommes très attachés à notre JT, à écouter la radio sur nos trajets, à surfer sur internet pour explorer les actualités, à déplorer les mauvaises nouvelles sur Facebook, ou encore à nous lamenter à la machine à café « Mais où il va le monde ? », je vous propose, tout simplement, de stopper cette (mauvaise) habitude.
Triple bénéfice :
1) Vous protégez votre cerveau d’un filtre négatif et déprimant
2) Vous gagnez du temps de qualité
3) Vous vous recentrez sur l’essentiel, sur vos projets, et sur comment atteindre la vie de vos rêves
Le Professeur Lejoyeux (un nom prédestiné pour un psychiatre spécialisé dans l’optimisme) rappelle qu’ « en passant de la contemplation désolée à l’action, vous avancez vers la bonne humeur. »
Voici les étapes à suivre :
1) Décrochez votre téléphone et prenez des nouvelles de vos proches, de votre famille, mais aussi de vous.
Equilibrez le flux d’information entre actualités générales et personnelles. Si je vous demande ce qui est important dans votre vie, il y a peu de chance que vous me répondiez : « les actualités ». Personne, sur son lit de mort, ne dira : "J'aurais aimé passer plus de temps sur Facebook" (je vous conseille l'excellent article d'Usbek & Rica, d'où est tirée cette magnifique phrase de James Williams, ancien employé de chez Google). Réfléchissez-y…
2) Limitez votre temps d’exposition aux nouvelles déprimantes et limitez aussi le temps de débats sur l’actualité démoralisante.
Il ne sert à rien de regarder en boucle ce qui vous attriste. Et vous ne guérirez pas le monde et risquez de perdre votre bonne humeur à trop discuter de ce qui le menace. Ainsi, je vous conseille, comme Timothy Ferriss, un régime informationnel strict pendant une semaine : zéro média à part de la musique et des livres de fiction.
Ensuite, il vous suffira de lire les titres des journaux en passant devant les kiosques, ou d’écouter les titres à la radio, et de demander à vos collègues ou amis : « Alors, quoi de neuf dans le monde ? ». Et c’est tout pour les nouvelles du monde. Si c’est important, les gens vous en parleront. Si cela vous touche tout particulièrement et que vous souhaitez en savoir davantage, une recherche complémentaire sur internet fera l’affaire.
Avec cette approche sélective, vous saurez ce qui est réellement important sans vous noyer dans un océan de détails inutiles.
3) Cultivez « l’ignorance sélective ».
Comme l’explique Timothy Ferriss, « tout comme l’individu moderne consomme trop de calories et trop de calories sans valeur nutritive, les travailleurs de l’information mangent à la fois trop de données et trop de données émanant des mauvaises sources. » C’est ce qu’on appelle aussi l’infobésité.
Focalisez-vous sur l’information qui vous est réellement utile pour avancer dans vos projets et vous rendre la vie meilleure (le blog de Rebonditude en fait partie 😉). Posez-vous la question : «Est-ce que je vais exploiter cette information pour quelque chose d’immédiat et d’important ? » Concentrez-vous sur l’information « juste à temps », plutôt que sur l’information « au cas où ». Si vous avez une question, posez-la directement à un expert dans le domaine, plutôt que de perdre du temps à essayer de chercher l’information à travers des centaines de pages.
En revanche, continuez de lire votre roman ou votre BD le soir avant de vous endormir, car cela a un effet relaxant bien plus efficace qu’une lecture « utile », et cela vous permettra de déconnecter après la journée.
4) Engagez-vous plutôt que de seulement commenter ou critiquer.
Les évènements sur lesquels vous agissez pèseront moins lourds sur votre moral.
5) Profitez du temps libéré pour vous occuper de vous, de ce qui vous fait du bien, vous concentrer sur vos priorités, et réfléchir à comment atteindre la vie de vos rêves…
Sources :
Tout déprimé est un bien portant qui s’ignore, Pr Michel Lejoyeux, Eds JC Lattès, 2016, pp. 36-37.
La Semaine de 4 heures, Timothy Ferriss, Eds Pearson, 2010, pp. 95-103.
